Notre mer à nous

16 novembre 2021

Découverte

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Sous l’eau bleu turquoise, des récifs coralliens, des monts sous-marins, 48 espèces de requins, 5 espèces de tortues marines, plus de 2 000 espèces de poissons… Au-dessus, des îlots occupés par des sternes, des fous, plus de 20 espèces d’oiseaux nicheurs… Le parc naturel de la mer de Corail est un joyau de la biodiversité. Notre joyau. Notre mer à nous.

Deux jours de navigation. C’est le temps qu’il faut avec le bateau Amborella pour atteindre le plateau des Chesterfield, à la frontière Ouest du parc. Comptez une journée vers l’Est pour rejoindre l’île Surprise qui se trouve aux Récifs d'Entrecasteaux. A moins que vous ne souhaitiez naviguer en direction de Walpole, Matthew ou Hunter, plus au Sud. Car c’est tout cela le parc naturel de la mer de Corail. Une superficie d’1,3 million de km2 qui s’étend sur la totalité de la zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie et ses eaux territoriales et intérieures des îles et récifs éloignés (Entrecasteaux, Chesterfield, Pétrie, Astrolabe, Walpole, Matthew, Hunter).

Le parc des records

Le parc naturel de la mer de corail constitue ainsi la plus grande aire marine protégée d’Europe et la quatrième plus grande aire marine protégée du monde. Sous cette immense masse d’eau, se cache un relief unique constitué de zones de haute mer, d’une fosse océanique, de monts sous-marins, de probables cheminées hydrothermales, d’îles coralliennes et d’îles volcaniques, ainsi qu’un tiers des derniers récifs coralliens encore dans un état quasi vierge de notre planète, les fameux récifs "sauvages". 

47 nouveaux coraux profonds

Dernière découverte en date : 47 nouveaux coraux profonds. Avec 267 échantillons de coraux profonds, la Nouvelle-Calédonie, déjà considérée comme « le plus grand lagon du monde » avec des récifs coralliens inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco, peut maintenant se prévaloir d’être aussi la région de la planète la plus riche au regard de la diversité des espèces de coraux de profondeurs, c’est-à-dire prélevés jusqu’à près de – 4 000 mètres. « Cette faune est plus originale que celle de la faune côtière locale. Cette dernière est composée d’espèces qu’on trouve aussi aux Salomon, à Fidji, en Australie. Alors que dans les profondeurs, on a des coraux qu’on ne voit nulle part ailleurs. Les Calédoniens peuvent être fiers de leur pays ! » indique ainsi Philippe Bouchet, l’un des scientifiques qui a participé au prélèvement des échantillons lors d’explorations menées par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).