Le parc naturel de la mer de Corail
La création du Parc naturel de la mer de Corail offre plusieurs atouts à la Nouvelle-Calédonie :
- elle permet de protéger la biodiversité exceptionnelle de son espace maritime, tout en permettant un développement économique responsable et durable ;
- elle contribue à son propre rayonnement et lui permet de bénéficier d'une vitrine à l'échelle internationale.
L'existence du Parc naturel a permis d'atteindre au 1er janvier 2024 l'objectif n° 11 du Plan stratégique pour la diversité biologique signé en 2010 à Aichi, qui était de protéger, au moins 10 % des zones marines.
Dans le cadre de la mise en place d'une politique commune de préservation et d'exploitation durable de l'océan Pacifique, une gestion de l'espace maritime de la Nouvelle-Calédonie prend tout son sens.
Ainsi, le pays participe à la dynamique régionale, à l'instar de Kiribati et des
les Cook.C'est en 2010 que les choses ont commencé à se mettre en place dans le Pacifique, lorsque les chefs d'État du Forum des ont adopté les du Pacifiquela feuille de route du Pacific Oceanscape (paysages océaniques du Pacifique), qui est un espace de collaboration pour le développement durable au service des peuples du Pacifique.
Cette feuille de route, qui concentre la politique régionale, a pour but de créer les conditions d'un avenir sûr pour les États insulaires du Pacifique. Son ambition est de permettre la protection de 40 millions de km2 d'aires marines, soit 10 % de la surface de l'océan.
Ses priorités : mettre en place une gestion intégrée des océans, favoriser l'adaptation aux changements climatiques et environnementaux, puis maintenir lien, partage et apprentissage pour tous les membres du Forum.
Le 4 septembre 2012, à l'occasion de la réunion du Forum des îles du Pacifique, aux
les Cook, le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie a annoncé l'intention de la Nouvelle-Calédonie de se doter d'un parc naturel couvrant tout son espace maritime.Le parc naturel de la mer de Corail est né le 23 avril 2014.
LES AMBITIONS DU PROJET INITIAL DE PARC NATUREL
Le parc naturel de la mer de Corail a été créé pour préserver l'intégrité écologique du milieu marin, selon huit orientations (déclinées par la suite) relatives au patrimoine naturel et culturel, aux usages durables, à la gouvernance et à l'intégration régionale. Ses ambitions initiales sont de :
- mettre l'homme au cœur du projet du parc naturel de la mer de Corail;
- créer les conditions d'un développement durable;
- permettre à la Nouvelle-Calédonie de devenir un moteur de la dynamique régionale en faveur d'un développement durable.
Grâce à ce choix, la gestion du parc naturel peut s'effectuer à différents niveaux, être pertinente et assurer le lien avec les politiques environnementales menées par les trois autres provinces de la Nouvelle-Calédonie et les pays voisins.
Aujourd'hui : un remarquable espace de protection et de conservation
Protéger la biodiversité exceptionnelle de son espace maritime est l'un des objectifs majeurs du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Le 14 août 2018, il adopte un arrêté qui instaure la haute protection de 100 % des récifs et lagons "sauvages", soit environ 18 000 km2 qui se décomposent en 1 630 km2 de récifs coralliens et 12 375 km2 de lagons coralliens associés aux lagons et récifs "sauvages". D'autres zones dites d'intérêt sont également concernées par cette haute protection, car tout comme les zones dites "sauvages", elles sont considérées par les experts et les scientifiques comme étant les derniers refuges de biodiversité.
Le texte de 2018 impose, dans le Parc, 7 000 km2 de réserves intégrales et 21 000 km2 de réserves naturelles. Cet ensemble d'environ 28 000 km2 est soumis à une réglementation stricte.
Auparavant, le parc naturel possédait 0,6 km2 de réserves intégrales et environ 3 100 km2 de réserves naturelles.
Le mercredi 18 octobre 2023, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a pris un nouvel arrêté portant extension des réserves du parc naturel de la mer de corail qui est entré en vigueur le 1er janvier 2024 : la surface des réserves du Parc est ainsi passé de 2,3 % à 10 % de l’espace maritime calédonien.