Ocean Hackathon® : défi relevé pour la team du parc naturel de la mer de Corail

16 novembre 2021

Actu

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L’équipe NOU08 du Ocean Hackathon® NC, du parc naturel de la mer de Corail a relevé le défi : écrire un logigramme qui permettra de développer un algorithme visant à détecter les trajectoires d'échouement sur les récifs isolés du parc. Une véritable aventure humaine et technologique au service de la surveillance de cette immensité.

Ils ont eu 48h non-stop pour développer, en équipe, un prototype et réfléchir à son usage, le tout à partir de données numériques variées liées à la mer. 

Qui ? L’équipe NOU08 du Ocean Hackathon® NC, composée de Léa Carron, géomaticienne au Parc, Louis Scriban, second adjoint du chef du bureau de l’action de l’Etat en mer, Cyril Barbe et Rodrigue Leleiva, informaticiens, embarqués dans l’aventure par Manuel Ducrocq, chef du service de la NC en charge du parc naturel de la mer de Corail

Leur challenge ? Écrire un logigramme permettant de développer un algorithme visant à détecter les trajectoires d'échouement sur les récifs isolés du parc naturel de la mer de Corail, pour répondre à un besoin des autorités calédoniennes. Cet algorithme s’appuie sur les données AIS, (Système d'identification automatique), un système d’échanges automatisés de messages entre navires qui permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic de connaître l'identité, le statut, la position et la route des navires se situant dans la zone de navigation.

Pourquoi ce challenge ? La création du Parc Naturel de la Mer de Corail en 2014 et le classement de tous les récifs isolés en réserves naturelles et intégrales en 2018 répondent à la nécessaire prise en compte de la biodiversité exceptionnelle de l'espace maritime néo-calédonien. Mais son immensité ainsi que l'éparpillement et l'isolement des îles et récifs en fait une zone très difficile à surveiller, notamment par des moyens conventionnels. « C’est la raison pour laquelle la Nouvelle-Calédonie est engagée dans le développement d’une application de surveillance de son espace maritime, doté de fonctionnalités qui répondent aux besoins spécifiques du parc. Cet outil une fois développé sera une aide à la décision qui offrira une capacité d’anticipation supérieure dans un contexte d’éloignement de récifs isolés et de capacité d’intervention réduite. » Bref, plus on connaît la trajectoire d’échouement d’un navire tôt, plus on peut prévenir l’équipage rapidement et envoyer des secours rapidement si nécessaire. 

Le résultat ? Une véritable aventure humaine, selon Manuel Ducrocq : « Nous ne nous connaissions pas avant ces 3 jours passés ensemble. Nous avons eu des moments de doutes et quand nous avons trouvé la solution, l’équipe s’est encore soudée un peu plus. Cette aventure montre que c’est dans la concertation et la collaboration qu’on arrive à faire émerger un projet. C’est également une façon pour un gestionnaire de se confronter aux réalités techniques d’un tel projet ».

Une aventure technologique : rendez-vous dans quelques temps pour l’application concrète de cet algorithme dont le développement doit maintenant être financé par le gouvernement et l’Etat.