Napo, Capitaine de l'Amborella

02 décembre 2021

Les coulisses du parc

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Napoléon Colombani, dit Napo, Capitaine de l’Amborella « C’est une magnifique découverte à chaque fois »

Napo ! C’est ainsi que tous l’appellent, en mer et sur terre. Capitaine de l’Amborella depuis 2016 et avant cela Second depuis 2011, Napoléon Colombani avoue un attachement particulier à ce navire et à ses missions.

« La mer, j’ai toujours vécu dessus. Donc c’était juste une évidence pour moi d’en faire mon métier et de devenir capitaine. J’ai commencé tout en bas comme on dit, comme chef mécanicien, puis j’ai gravi les échelons et je suis devenu capitaine ». Mais pas n’importe quel capitaine. Celui de l’Amborella. « C’est l’aspect scientifique et préservation de la nature qui me plait. J’aime partir sur les îles éloignées où il n’y a personne. C’est une magnifique découverte à chaque fois. On intervient sur des missions variées avec des personnes très différentes. On donne un coup de main à terre pour aider les scientifiques. Et pour une cause qui fait sens.  Le champ de navigation de l’Amborella est énorme et c’est aussi ce qui me plait. »

130 jours de mer par an pour une douzaine de missions

L’ Amborella c’est donc le navire du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Un navire de 49 tonnes, 24 mètres de long et 7 de large. Un navire dédié à la recherche scientifique au sein du parc naturel de la mer de Corail. Un navire qui effectue en moyenne 130 jours de mer par an pour une douzaine de missions. Des missions de suivi dédiées au parc : oiseaux, baleines, tortues, requins, récifs coralliens, herbiers, et bien d’autres… sont ainsi sous haute surveillance. Mais également des missions d'entretien des stations météo, des missions de suivi des récifs Unesco pour le compte des provinces ou encore la pose de DCP (dispositifs de concentration de poissons). Des missions toujours enthousiasmantes mais parfois difficiles. « Les lagons du parc naturel sont des zones peu hydrographiées et il faut donc naviguer à tâtons, vérifier sur les cartes si on navigue bien au bon endroit car il peut y avoir des décalages. Nous sommes évidemment dépendant de la météo et il faut parfois adapter la mission aux conditions météorologiques, modifier le programme de navigation. Sur les îlots éloignés les abris sont limités. Il faut donc être particulièrement vigilant. »

Novembre 2021 : Chesterfield et Entrecasteaux

Aujourd’hui c’est pour la mission annuelle de suivi de pontes des tortues vertes que Napo reprend la mer avec son équipage. « 2 jours de navigation pour rejoindre Chesterfield. Comptage des tortues durant 5 jours. Retour sur Koumac pour ravitailler en gasoil. Départ pour Entrecasteaux pour comptage des tortues. Arrivée prévue à Nouméa le 10 décembre. Un vent de Sud-Est est prévu. Avec 10 à 15 nœuds. Si cela se maintient, cela va être bon », conclut le capitaine.