« Chaque épave a son histoire »

13 janvier 2022

Découverte

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L’association Fortunes de mer calédoniennes part à la recherche des épaves présentes dans les eaux calédoniennes et en particulier dans les eaux du parc naturel de la mer de Corail. Plus d’une trentaine d’épaves y ont ainsi été découvertes, vestiges de l’histoire de notre pays.

Des minéraliers, voiliers, navires marchands, de toute époque, sommeillent sous les eaux calédoniennes. « Dans le parc naturel de la mer de Corail, il y a des récifs partout. Au XIXème siècle, et même au début du XXème, il n’y a pas de GPS et les cartes ne sont pas précises. Or, les récifs sont des pièges de corail pour les navires, ce qui explique les nombreuses épaves présentes dans le Parc », décrit Philippe Houdret, président de l’association Fortunes de mer calédoniennes depuis 14 ans et passionné d’histoire et d’archéologie. Fondée depuis 1984 par Raymond Proner, cette association recherche dans les archives les mentions de naufrages proches de la Nouvelle-Calédonie et organise des missions en mer dans l’objectif de les retrouver. Ce qui n’est pas toujours facile.

De mystérieuses épaves

Aux Chesterfield, la zone récifale est particulièrement importante et les épaves sont nombreuses. « Dont une que l’on cherche depuis plus de 25 ans, s’exclame Philippe Houdret en consultant l’ouvrage édité par l’association, 50 naufrages en Nouvelle-Calédonie, qui raconte l’histoire des 50 naufrages les plus emblématiques. Il s’agit du Fotini Carras, un minéralier de plus de 100 mètres de long, en acier, qui a coulé en 1939. Pourtant, nous avons des documents assez précis mais nous n’arrivons pas à le trouver. » En 2017, les membres de Fortunes de mer calédoniennes embarquent pour une nouvelle campagne de recherche mais n’en trouve aucune trace. Lors de leur dernière mission à Entrecasteaux, en 2014, ils partent également à la recherche de deux épaves référencées sur des cartes du XIXème siècle. En vain. Depuis sa création, l’association a répertorié plus de 250 naufrages de 1831 à nos jours et identifié formellement une cinquantaine d'épaves dont une trentaine dans le Parc. « Chaque épave a son histoire, dit-il. Il y en a encore à découvrir mais ce n’est pas évident. »