Connaissez-vous la sterne endémique à la Calédonie ?
28 février 2022
C'est la plus petite et la plus fragile de toutes les sternes. La sous-espèce nereis exsul est aussi la seule qui soit endémique à la Nouvelle-Calédonie. Voilà de bonnes raisons pour protéger cet oiseau lagonaire dont la population est estimée à seulement 200 couples reproducteurs dont une trentaine niche dans le parc au cœur des Chesterfield.
Connue comme la plus petite sterne du territoire et classée "vulnérable" sur la liste rouge de l’UICN, le bel animal au vol rapide se distingue des sternes naines, sternes de Dougall ou sternes diamant par quelques détails morphologiques comme ses pattes oranges, une calotte noire avec un dos et des ailes gris clair. En période nuptiale, son bec est jaune, alors qu’en plumage d’eclipse ou chez les immatures, les individus arborent un bec noir. “ C'est aussi la seule espèce dont la reproduction se fait pendant l'hiver”, explique David Ugolini, président de la société calédonienne d'ornithologie. On connaît peu de sites de reproduction ; le plus important se situe au Nord-Ouest entre Kaala-Gomen et Poum avec 3⁄4 des couples reproducteurs, une vingtaine de couples a été recensé sur les îlots du lagon sud et une trentaine a été observée aux Chesterfield. Quant à d’Entrecasteaux, des individus ont été signalés, mais aucune trace de reproduction n’a été relevée à ce jour, essentiellement parce que les suivis y sont opérés en été.
Son nid est aussi remarquable par sa discrétion car l'animal pond entre un et deux œufs à même le sable, bien souvent parmi les débris de corail et de bois. Les nids ne se voient guère et les oisillons se fondent également dans le décor.