De retour de mission aux Chesterfield

31 janvier 2017

Science

Mission aux chesterfield du 16 au 29 janvier 2017.jpg

Mission aux chesterfield du 16 au 29 janvier 2017.jpg

Du 16 au 29 janvier, des spécialistes (WWF, SCO, DIMENC) ont embarqué à bord du navire l’Amborella dans un but précis : suivre les tortues, les oiseaux, les espèces envahissantes ainsi que l’évolution des reliefs des îles et îlots. Un journaliste de Nctv les accompagnait. Trois jours seulement après la fin de la mission, nous vous livrons les premières conclusions.

Toujours autant de tortues vertes

Sur le sable blanc, on aperçoit le tracé qui facilite le comptage des tortues
Sur le sable blanc, on aperçoit le tracé qui facilite le comptage des tortues, DAM SPE

Les tortues vertes viennent toujours pondre autant sur le plateau des Chesterfield. Une bonne nouvelle annoncée par le chef de mission, Christophe Fonfreyde, également chef du service pêche et environnement à la direction des Affaires maritimes. Ainsi les Chesterfield sont un « lieu important » pour la ponte avec un décompte du nombre de traces chiffré à 150 montées de tortues par nuit . « Nous savions que l’île Longue était un lieu important pour la ponte des tortues, mais aujourd’hui, nous savons que l’îlot Reynard l’est tout autant ! » Cette mission consistait également à poser des balises sur des tortues afin d’en savoir davantage sur leurs périples après la ponte. Onze balises ont pu être posées à l’île Longue. Une affaire à suivre donc, pour connaître les lieux où elles se rendent après avoir accompli leurs devoirs pour le renouvellement de l’espèce.

Les sites préférés des oiseaux

Autre confirmation d’importance : les nombreux îlots des Chesterfield disposent d’un environnement favorable à la nidification des oiseaux notamment les Frégates, les Fous et les Noddis. La sterne Néreis est également bien présente sur les cayes des Chesterfield. On ne peut que s’en réjouir quand on sait qu’il s’agit d’une espèce endémique à la Nouvelle-Calédonie, rare et donc importante à protéger

Quant à l’espèce envahissante qu’est la fourmi électrique, qui avait été repérée en 2012 au centre de l’île Longue lors de la première mission, « elle ne s’est pas propagée », indique le chef de mission. Tous les deux ans, une mission a lieu sur le plateau des Chesterfield. A terme, grâce aux éléments ainsi répertoriés, un plan de gestion du plateau des Chesterfield pourrait s’écrire et être intégré au futur plan de gestion du parc naturel de la mer de Corail.

Pour en savoir plus sur les tortues et les suivre par satellite, cliquez ici.