Objectif 10 % de réserves: synthèse de la consultation publique

05 septembre 2023

Réglementation

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À la question “Êtes-vous favorable à l'extension des réserves intégrales au sein du parc naturel de la mer de Corail ?”, 448 réponses ont été prises en compte, 71,1 % d’avis favorables, 28,2 % d’avis défavorables et 0,7 % de  "ne se prononce pas".

 

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie souhaite étendre à au moins 10% la surface du parc naturel de la mer de Corail bénéficiant d’un haut niveau de protection.

À l’issue d’une première phase d’échanges avec les différents collèges du comité de gestion du parc de la mer de Corail, un projet d’arrêté créant de nouvelles réserves a été élaboré. Une consultation du public s’est déroulée du 28 juillet au 18 août 2023, puis prolongée jusqu’au 25 août 2023. La synthèse des observations et propositions formulées est désormais disponible et téléchargeable en bas de page.

Une large mobilisation

Sur la première phase de consultation, 436 avis ont été émis, dont 310 avis favorables, 123 avis défavorables et 3 avis ne se prononçant pas. 

Lors de la phase de prolongation, du 19 au 25 août, 1837 avis supplémentaires ont été émis, dont 97% sont favorables au projet.

 

Après analyse et afin de prioriser les avis calédoniens, 1825 avis favorables émanant d’associations environnementales d’envergure nationale et internationale, émis durant la phrase de prolongation, n’ont pas été retenus dans le résultat final. Les avis argumentés émanant d’associations ou organismes locaux émis dans cette phase ont, en revanche, été pris en compte.

Au final, 448 contributions ont été considérées et notamment sept avis émis par des associations de défense de l’environnement ; des représentants coutumiers ; ou des clusters, fédérations ou syndicats représentant les professionnels du milieu maritime.

Un sujet qui rassemble…

 

Toutes les contributions soulignent le fort intérêt porté aux réserves marines du parc naturel de la mer de Corail, tant en Nouvelle-Calédonie que dans l’hexagone ou même sur le plan international. 

Il ressort des avis exprimés que la protection de la biodiversité dans les écosystèmes exceptionnels et particulièrement vulnérables du Parc est une priorité majeure pour l’ensemble des participants. Certains avis soulignent, en effet, le bénéfice de ce projet pour les générations futures : la vulnérabilité des écosystèmes océaniques vis-à-vis du réchauffement climatique, leur protection vis-à-vis des autres impacts améliorant à la fois leur résilience et leur capacité à atténuer les effets du réchauffement.

Quelques associations environnementales souhaiteraient pousser la protection jusqu’à 30% ou 40% de la surface du parc. 

Le statut proposé pour les nouvelles réserves est parfois jugé insuffisant, notamment lorsqu’il s’agit des réserves sous-marines et des espèces emblématiques menacées : tortues marines, baleines à bosse, grands dauphins de l’Indo-Pacifique, serpents marins, sternes néréis, fous à pieds rouges ou frégates du Pacifique.

 

… mais qui ne fait pas l’unanimité

 

Certaines contributions expriment le souhait de laisser certains sites en réserves naturelles, plutôt qu’en réserves intégrales, afin de permettre une pratique d’activités encadrées, contrôlées et respectueuses de la nature, telles que la plongée sous-marine ou la navigation de plaisance. 

Les avis défavorables s’inquiètent, entre autres, de l’impact d’un haut niveau de protection sur la pêche hauturière et l’économie bleue en général, des risques de surpêche dans les zones non protégées, de la nécessité d’effectuer de plus grandes distances pour pêcher, entraînant plus de pollution. 

Le rôle des pêcheurs comme “sentinelles du parc” est également mis en avant. 

D’un point de vue plus général, les contributions en défaveur du projet estiment que la mise en réserve intégrale desservirait l'objectif d’appropriation du parc par les Calédoniens tel que le prévoit le plan de gestion. 

Quelques contributeurs appellent enfin à plus de concertation avec les pêcheurs et à une meilleure prise en compte de la valeur culturelle des espaces marins. 

À ce stade, l’ensemble des avis continuent d’être analysés par les instances du parc. À l’issue des derniers échanges avec les différentes parties prenantes, l’arrêté finalisé sera soumis au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Le projet de plan de protection est toujours consultable sur le site gouv.nc.

 

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