Le mondes des abysses n'a pas livré tous ses secrets

10 December 2021

Découverte

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Nous en savons très peu des espèces animales et végétales qui évoluent dans les grandes profondeurs. Afin d'approfondir nos connaissances sur les écosystèmes abyssaux du parc de la mer de Corail, des scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle de Paris ont mené plusieurs campagnes depuis 2016.

Entre 100 et 1000 mètres de profondeur, évoluent une faune et une flore tout à fait singulières. Dotées d'une physionomie souvent remarquable, des créatures mystérieuses vivent dans des conditions extrêmes où règne une profonde obscurité. Pour les scientifiques, partir à l'assaut de ce monde encore peu connu est une véritable prouesse technique car les abysses restent difficiles d'accès et les investigations requièrent du matériel ultra spécifique.

 

Un robot téléguidé comme explorateur

C'est donc à l'aide du robot sous-marin téléguidé Rov Victor 6000 que les scientifiques du MNHN, le Muséum national d'histoire naturelle de Paris, ont mené en 2019 une campagne dans les profondeurs du parc de la mer de Corail. L'objectif était de récolter des informations sur la faune, la flore et la géologie, grâce, notamment, à des échantillonnages et la cartographie des habitats. Un peu plus tôt, en 2016, lors de la campagne océanographique Kanakono, la première d’une longue série, les chercheurs ont aussi pu réaliser, à l’aide de chaluts spéciaux, l’inventaire du benthos profond - c'est-à dire des mollusques, crustacés, échinodermes, poissons, cnidaires, annélides, bryozoaires et spongiaires - autour de l’île des Pins et au nord de la ride de Norfolk. 

 

Une extraordinaire biodiversité en eaux profondes

Plus généralement, ces campagnes s’inscrivent dans le programme d'exploration Tropical Deep Sea Benthos mené par le Muséum national d'histoire naturelle et l'IRD, l'institut de recherche et de développement, depuis la fin des années 70. Les données collectées grâce à ce programme sont valorisées par un vaste réseau international de taxonomistes qui ont à ce jour décrit plus de 4000 espèces nouvelles dont plus des 2/3 ont été découvertes en Nouvelle-Calédonie. Coraux, crustacés, éponges, mollusques, poissons osseux ou cartilagineux, la biodiversité calédonienne déjà connue pour son extraordinaire densité en surface, semble tout aussi remarquable dans les profondeurs. Une raison de plus pour protéger notre patrimoine marin.

 

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