Découvrez le portrait de Mickaël Lercari, ingénieur pêche & environnement eu sein du service du parc naturel de la mer de Corail et de la pêche
07 July 2022
Calédonien d’origine, le jeune homme a toujours été bercé par la mer. Très sensible à l'environnement marin, passionné par la pêche, c’est par ses engagements et ses choix que le parcours de Mickaël s’explique. Spécialiste du milieu marin, ce jeune ingénieur en halieutique trace sa voie pour se consacrer à sa passion.
A sa sortie d’Agrocampus Ouest, avec le diplôme d’ingénieur agronome spécialisé en sciences halieutiques et aquacoles, Mickaël obtient son premier contrat au sein de la direction des pêches et de l’aquaculture maritime du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation en 2019. Il y travaille sur des projets liés aux enjeux nationaux et européens de la gestion des pêches. Il participe notamment au Conseil AGRIPÊCHE des ministres à Bruxelles, ce qui lui permet de découvrir l’importance des négociations politiques autour des enjeux de l’exploitation des ressources en mer.
Fort de cette première expérience professionnelle, Mickaël fait le choix déterminé de revenir s’installer en Nouvelle-Calédonie en 2020. Il profite alors d’une ouverture de poste au sein du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et rejoint l’équipe du parc naturel de la mer de Corail et de la pêche pour assurer les fonctions d’ingénieur pêche et environnement.
Outil majeur de la politique économique maritime du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le service du parc naturel de la mer de Corail et de la pêche concourt à la préservation de l’intégrité écologique du milieu marin et au maintien durable des activités économiques au sein de la zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie.
Mickael est investi de plusieurs missions au sein du service. Son travail consiste à accompagner la filière hauturière sur différents sujets dont la mise en œuvre du plan d’accompagnement de la filière face à la question du mercure. Les objectifs sont nombreux et s’articulent essentiellement autour du contrôle qualité, de la prévention et de l’acquisition de connaissances pour les espèces dites « à risque ». Ses niveaux de connaissances en matière halieutique et plus particulièrement de gestion des stocks sont également mise à profit dans le cadre des échanges régionaux sur les enjeux liés à la gestion des pêches thonières dans l’objectif d’assurer une gestion efficace de conservation à long terme et d’exploitation durable des stocks de poissons. Pour cela, il participe aux réunions techniques et scientifiques de la commission thonière de l’océan pacifique central et occidental (WCPFC). En qualité de territoire participant, la Nouvelle-Calédonie prend part aux négociations où les enjeux sont multiples, tels que la participation à l’effort de gestion régionale des ressources partagées, l’insertion dans la région et la préservation des intérêts d’accès à la ressource pour notre flottille thonière (en faisant connaître ses attentes et caractéristiques).
Par ailleurs, Mickaël est pleinement mobilisé sur l’élaboration d’un schéma directeur pour le développement de la filière hauturière en Nouvelle-Calédonie qui sera prochainement révélé à l’occasion des assises de la pêche professionnelle. Ce projet ambitieux et structurant porté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière vise à répondre aux enjeux sociaux, environnementaux, réglementaires et économiques auxquels il est impératif de répondre. Des enjeux d’autant plus grands qu’ils se couplent à de nombreux défis qui interrogent sur la place et l’avenir du secteur. La Nouvelle-Calédonie dispose de ressources halieutiques très importantes qu’il s’agit de valoriser pour construire un modèle durable de la filière. Les axes phares de cette structuration s’articulent autour de la modernisation de la filière et le renforcement de sa compétitivité ; la valorisation du métier de marin pêcheur, le renforcement de son attractivité et la poursuite des efforts d’acquisition de connaissance, et d’amélioration continue de la gestion de la pêcherie.
Cette multiplicité des tâches et des responsabilités demande une bonne connaissance du milieu marin et des enjeux liés à ce secteur confie Mickaël « Le point fort de ces missions est de pouvoir bénéficier d’une vision transversale des problématiques en jeu, d’avoir comme interlocuteurs privilégiés les professionnels du secteur et les institutions, c’est-à-dire les acteurs et les décideurs ». En effet, les projets d’envergure actuellement développés nécessitent la cohésion et l’adhésion totale de l’ensemble des parties prenantes pour relever le défi de la préservation de notre espace maritime. En outre, cette fonction lui offre l’opportunité d’acquérir de solides connaissances du tissu institutionnel et économique de la Nouvelle-Calédonie et de travailler sur des missions de coordination qui nécessitent de prendre en compte la réalité du terrain, les obligations techniques mais aussi les aspects d’ordre législatif et réglementaire inhérents à tout projet.
Si la protection de l’environnement marin demeure son leitmotiv, l’ambition de Mickaël se traduit par sa volonté de participer de manière plus large à la construction d’un modèle de préservation unique et structurant de la filière halieutique à l’échelle régionale.