Clap de fin pour le festival Sublimage 2022 : un partenariat réussi avec le parc naturel de la mer de Corail !

La photographie et les films sont l’unique moyen de faire prendre conscience aux Calédoniens et au monde entier de la valeur inestimable du joyau de biodiversité qu’est le parc naturel de la mer de Corail, tant ses contrées lointaines sont difficilement accessibles. Ainsi, pour la première fois, le gouvernement a remis un prix exceptionnel au grand gagnant de cette édition : une place à bord de l’une des prochaines expéditions photo vidéo au cœur du parc, afin de ramener de somptueuses images. Depuis Sydney, où il habite actuellement, Nicolas Rémy, lauréat de ce prix, a témoigné par vidéo de sa grande joie et de son impatience à découvrir des endroits uniques au monde et qui font rêver tous les photographes sous-marins. Le jury présidé par Guillaume Néry, quadruple recordman du monde d’apnée, a souhaité récompenser, avec cette image de dragon des mers semblant surgir d’une brume, une photo au-dessus du lot sur le plan artistique et technique. Le concours et le reste du palmarès (voir encadré) ont montré, une fois de plus, à quel point le monde sous-marin est une source d’inspiration infinie pour les photographes et les vidéastes, qu’ils soient professionnels ou amateurs.

Protéger un joyau mondial

Deux jours auparavant, le jeudi 25 août, le gouvernement a organisé une soirée spéciale à l’effigie du parc naturel de la mer de Corail. Guillaume Néry en était l’invité d’honneur et a délivré une conférence qui a marqué les esprits. Placée sous le signe de l’émerveillement et de la rareté, cette soirée a notamment débuté par la projection du film de présentation du parc naturel de la mer de Corail et une intervention de Joseph Manauté, membre du gouvernement en charge de la gestion et de la valorisation du parc naturel de la mer de Corail. « Avec 1,3 million de km² de superficie, le parc est immense et recèle un foisonnement d’espèces marines et insulaires, ainsi que des écosystèmes très divers. Des îles hautes, des îles basses, des récifs, des monts sous-marins, de grandes profondeurs.  Le parc héberge par exemple 30% des récifs dits « vierges » de la planète. Nous avons donc une énorme responsabilité. Grâce à ce parc qui occupe toute sa ZEE, la Nouvelle-Calédonie contribue à hauteur de 2,5 % aux ambitions nationales de tendre vers 10% de superficies classées en aires protégées sous protection forte. Avec l’ensemble des membres du comité de gestion, co-présidé par le gouvernement et l’État, ainsi que le comité scientifique, la Nouvelle-Calédonie est résolument engagée  dans la co-construction d’une réglementation. Après deux ans de travail et d’échanges, nous arrivons bientôt à son aboutissement. L’idée n’est pas de mettre le parc sous cloche, mais d’en faire un espace partagé, où nous pouvons intelligemment concilier les usages et la conservation » a précisé au public Joseph Manauté.

Un invité d’exception

Lors de sa conférence, Guillaume Néry a partagé avec passion son parcours exceptionnel, faits de défis hors-normes et de questionnements sur ses propres limites, en tant qu’individu ou en tant qu’être humain au cœur d’une nature fragile. Il a battu quatre records du monde, dont un dernier en 2015 pour atteindre la profondeur de 129 m. Plusieurs moments de son témoignage ont marqué les esprits. Sa préparation physique et mentale pour battre un record du monde. Sa communion avec le monde du silence, là où personne n’était jamais allé en apnée avant lui. Son accident de plongée dramatique en 2015, à Chypre, qui a failli lui coûter la vie. Et puis, à l’issue, sa remise en question et sa reconversion vers la production de films, l’écriture et la transmission, avec la création d’une école d’apnée à Villefranche sur mer, près de Nice. Guillaume Néry a en particulier montré des extraits de sublimes films réalisés par son ex-compagne, Julie Gautier (également apnéiste) et qui ont fait le tour du monde, en raison de leurs séquences à couper le souffle (comme cette apnée auprès de cachalots « monolithiques » en train de dormir). Les films « Free fall » et « One breathe around the world » cumulent 53 millions de vues sur You Tube.

Avant-première

Juste avant, la soirée a démarré avec une avant-première. Rémy Quinne, professeur de piano au conservatoire de musique et son élève André, clarinettiste ont joué en live sur la projection de deux extraits du film animé « Ponyo sur la falaise » de Hayao Miyazaki. « C’est une exclusivité du spectacle «Voyage musical et scientifique dans les films de H. Myazaki » qui se déroulera le 4 octobre à l’auditorium du conservatoire», explique Marie-Pierre Donat, chargée de la communication pour le service du parc. La soirée à l’effigie du parc s’est enfin terminée par une mise en lumière de la pêche durable et une dégustation de sashimis de thons offerte par le gouvernement. « Nous sommes très heureux de ce partenariat entre le festival Sublimage et le parc naturel de la mer de Corail. Cela fait sens de promouvoir ensemble la beauté, l’unicité et la fragilité de la nature », conclut Manuel Ducrocq, chef du service du parc naturel de la mer de Corail et de la pêche.

 

 

Résumé des lauréats du festival Sublimage (130 photographes en compétition, dont 50 Calédoniens) :   Grand prix du parc naturel de la mer de Corail  (participation à une expédition au cœur du Parc) : Nicolas Rémy pour la photo « Dragon en rêve » -   Prix Photographe auteur calédonien : Manta d’or : Mathieu Macias « Salut toi ! » ; Manta de Bronze : Anthony Mazel « Que faites-vous chez moi ? » ; Manta d’argent : Vincent Pettini « Papillon rose »   Prix du public Sébastien Aneeuw « Allez vient on joue J ! »