Consultations et consensus au programme du comité de gestion
04 February 2022
Le bureau du comité de gestion du parc naturel de la mer de Corail s'est réuni mardi 18 janvier. L’occasion de revenir sur cette instance indispensable au bon fonctionnement du parc naturel de la mer de Corail.
C'est en mars 2015 que le premier comité de gestion du parc naturel de la mer de Corail a été mis en place, suivi en juin 2015 par la tenue du premier bureau du parc. Ce comité est une véritable instance de concertation qui regroupe toutes les parties prenantes du parc. Réparties en 4 collèges, institutions, société civile, coutumiers et socioprofessionnels, de 8 membres chacun, les débats sont parfois animés pour ses membres, tous engagés dans un même objectif, protéger et valoriser la biodiversité du parc naturel de la mer de Corail, mais avec des visions parfois différentes.
Un avis consultatif qui doit être consensuel
Le comité est interrogé sur toutes les mesures ayant trait au plan de gestion du parc, de son élaboration à son évaluation en passant par son application. Classements en réserve, mesures de gestion des monts sous-marins, surveillance du parc, etc., tels peuvent être les sujets traités par les membres du comité de gestion. Si l’avis rendu n’est que consultatif, il est néanmoins obligatoire et il doit faire consensus. Ce qui n’est pas toujours un exercice facile au vu des différents intérêts, environnementaux, touristiques, économiques, qui s’expriment. C’est le bureau, organe restreint qui comprend 3 membres de chaque collège, qui prépare le contenu validé par la suite par le comité de gestion. Des groupes de travail peuvent également être créés sous l'égide du comité, en concertation avec les services du gouvernement et les différents partenaires techniques et scientifiques concernés.
Un vaste programme pour 2022
La réunion du bureau du 18 janvier a été l’occasion de dresser le bilan des principales actions de l’année 2021 et d’annoncer les travaux de 2022. Au bilan : l’adoption de la loi du pays relative aux aires marines protégées, les ateliers visant à définir les mesures de gestion sur les monts sous-marins, le plan de surveillance, l’acquisition des connaissances… À venir : l’évaluation du plan de gestion 2018-2022. Le cahier des charges a été rédigé et le prestataire choisi. Cette étape indispensable avant l’élaboration du nouveau plan doit identifier les succès et les faiblesses du document actuel et formuler des recommandations pour la préparation du prochain plan 2023-2027. Le réseau d’observateurs du parc est en cours de structuration. Une charte ainsi qu’un référentiel de formation pour l’accréditation des observateurs devraient bientôt voir le jour. Si la loi du pays relative aux aires marines protégées, adoptée en décembre 2021, représente une avancée majeure, elle doit désormais être suivie d’arrêtés d’applications. Redéfinition des réserves naturelles et intégrales, modalités d’exercice d’activités dans le parc, modalités de fréquentation des réserves, mesures de gestion des monts sous-marins, plan de surveillance… sont ainsi au programme.
Les membres
Les membres du comité de gestion sont désignés pour une durée de 5 ans par décision du haut-commissaire et du président du gouvernement qui le coprésident. Des règles de fonctionnement ont été adoptées pour favoriser transparence et efficacité. Les quatre collèges sont :
- Les institutions : le haut-commissaire, le président du gouvernement, le président du congrès, le président de l'assemblée de la province des îles Loyauté, le président de l'assemblée de la province Nord, le président de l'assemblée de la province Sud, le président du sénat coutumier, le président du conseil économique social et environnemental.
- Les coutumiers : le président de l'aire coutumière Ajië-Arhö, le président de l'aire coutumière Drehu, le président de l'aire coutumière Drubea-Kapumë, le président de l'aire coutumière Hoot ma Whaap, le président de l'aire coutumière laai-Fagauvea, le président de l'aire coutumière Nengone, le président de l'aire coutumière Paicî-Cèmuhî , le président de l'aire coutumière Xârâcùù.
- Les acteurs socio-professionnels : le président de l'Union maritime, le directeur de la SAS Sudiles, le directeur général de Total Pacifique, le président du Syndicat des Industries de la Mine, le président de la Confédération des Pêcheurs Professionnels, le président de la Fédération des Pêcheurs Hauturiers, le président du Syndicat des Activités Nautiques et Touristiques, le gérant de l'agence Kenua.
- Les acteurs de la société civile : le président de l'association Action Biosphère, le président de l’association Corail-Vivant, le directeur du programme Nouvelle-Calédonie de Conservation International, le président de l'association Ensemble pour la Planète, le directeur du programme Global Ocean Legacy-The Pew Charitable Trusts en Nouvelle-Calédonie, le président de la Société Calédonienne d'Ornithologie, le directeur du bureau Nouvelle-Calédonie du Fond mondial pour la nature (WWF), le président du cercle nautique calédonien.
- Des personnalités qualifiées peuvent également être consultées : le président du CRESICA, la présidente du CEN, la directrice du musée maritime, la déléguée territoriale NC de l’OFB, le directeur de l’aquarium.