Trois questions à Claude Payri, directrice de recherche IRD
28 janvier 2022
Tout juste réélue présidente du comité scientifique du parc naturel de la mer de Corail, Claude Payri dévoile le sens de son engagement dans ce groupe d'experts. Elle aborde également les projets qu'elle a à cœur de développer au cours de son mandat.
Quel est votre rôle au sein du comité scientifique ?
Le comité scientifique est une instance indispensable au bon fonctionnement du parc naturel de la mer de Corail et représente avec le comité de gestion les deux organes consultatifs sur lesquels doit s’appuyer le gestionnaire en charge du parc. Le comité scientifique réunit 15 personnalités choisies pour leurs compétences et leurs expertises scientifiques, couvrant les différents enjeux du parc. Mon rôle de présidente est d’animer ce groupe, d’en coordonner, avec les membres du bureau, le travail et les discussions, en privilégiant le consensus et en garantissant tout au long de l’exercice l’indépendance dans les avis rendus pour ses différentes missions.
En quoi cette mission est-elle importante pour vous ?
Convaincue par les enjeux que représente ce parc pour le développement harmonieux de la Nouvelle-Calédonie et la bonne gestion de ses espaces naturels, j’ai pensé utile de poursuivre les travaux que nous avions engagés dans le cadre du premier mandat du comité scientifique, entre 2018 et 2020. Aider les gestionnaires dans leur prise de décision par l’éclairage scientifique est un défi que je souhaite relever avec l’ensemble des membres du comité. Notre mission offre aussi la possibilité d’alerter les instances du parc sur les différents enjeux de cet espace maritime exceptionnel, qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux. Enfin, nos activités de chercheurs permettent de maintenir une veille et ce comité représente un lien privilégié entre le parc et le monde de la recherche.
Quelles sont vos attentes pour ce mandat et pour l'avenir ?
Reprendre rapidement les réflexions engagées sur la conservation des monts sous-marins et voir aboutir dans les meilleurs délais les décisions de protection. Voir planifier les travaux pour la protection des îles hautes et celle de l’écosystème hauturier. Travailler aux problématiques liées à la fréquentation des écosystèmes coralliens et îlots associés avec l’éclairage des travaux scientifiques menés sur ces questions. Pouvoir travailler en toute transparence avec les différentes instances concernées pour que ce parc soit celui des calédoniens, qu’il puisse profiter à tous aujourd’hui et demain.