Quelles relations entre l’homme et le parc de la mer de Corail ?

19 octobre 2016

environnement culture

Ilot le leizour, réserve intégrale aux atolls d'Entrecasteaux, parc naturel de la mer de corail.jpg

Une étude sur la dimension culturelle du parc naturel de la mer de Corail a été menée à la demande des coutumiers, membres de son comité de gestion. Les premiers résultats ont été présentés le 11 octobre à Koné, puis le 17 à Nouméa.

Protéger le patrimoine naturel et culturel du parc de la mer de Corail est une des finalités de son futur plan de gestion. C’est autour de sa dimension culturelle que les échanges ont plus particulièrement porté lundi soir dans les locaux de la direction des Affaires maritimes.

Devant une assemblée attentive – composée de représentants d'associations environnementales, de coutumier, de professionnels de la mer et de personnes sensibles au sujet, Aurélie Fourdrain, chargée de mission aux affaires maritimes en charge de la rédaction du plan de gestion, et Marlène Dégremont, doctorante en anthropologie, ont d’abord effectué une présentation du parc. Un espace où viennent pondre les tortues vertes, nicher les oiseaux et se nourrir des espèces remarquables telles que les requins et les baleines. Les enjeux du parc et ses orientations ont aussi été rappelés afin de mettre en exergue les réflexions du groupe de travail.

A koné Marlène Degremont, doctorante en anthropologie présentait les résultats préliminaires de son étude sur la dimension culturelle du parc naturel de la mer de Corail.jpg

Un espace d’influence

La notion de préservation et de valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel a pu être mieux appréhendée grâce à l’intervention de Marlène Dégremont. Les premiers résultats de son étude sur les liens entre l’homme et l’environnement évaluent la place de l'océan dans l'organisation et la société kanak, notamment au sein des aires coutumières Hoot Ma Waap et Paîci Cemuhi (province Nord). Ainsi, pour la doctorante, « nous pouvons parler en Nouvelle-Calédonie d'une civilisation rattachée à la mer ou d'une population connectée à la mer ». Marlène Dégremont a aussi souligné qu’en « cherchant à protéger les savoirs, on préserve la nature ». Par ailleurs, son travail montre qu’il existe « des liens historico-culturels entre différentes îles : Belep et récifs d'Entrecasteaux, Walpole, Maré et Île des Pins, Hunter et le Vanuatu..., révélant ainsi la présence d’un véritable espace d'influence et d'enjeux ». Des liens peu connus de la population.

Sensibiliser les Calédoniens à ce patrimoine naturel et culturel est justement une des volontés exprimées dans l’ébauche du plan de gestion du Parc, au même titre que l’acquisition de nouvelles connaissances, la recherche d’un meilleur équilibre entre conservation et développement des activités humaines, ou encore la mise en place de principes de bonne gouvernance.