« Connaître pour mieux préserver »

03 décembre 2021

Recherche

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Depuis 2014, plus de 70 campagnes scientifiques se sont déroulées dans le parc naturel de la mer de Corail. Sa superficie de 1,3 million de km² offre aux chercheurs calédoniens et internationaux un terrain de jeux immense dans lequel ils partent à la découverte de la faune ou des profondeurs océaniques.

Oiseaux, mammifères marins, faune des grandes profondeurs, coraux, zooplancton… La biodiversité du parc naturel de la mer de Corail attire de nombreux chercheurs. « Le parc abrite un tiers des derniers récifs sauvages du monde et se situe près du triangle du Corail qui concentre la plus grande biodiversité marine au monde. Tant de critères qui justifient les nombreuses campagnes scientifiques qui s’y déroulent », décrit Morgane Reix-Tronquet, chargée de la science dans le parc naturel de la mer de Corail pour le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Mais, malgré les paysages époustouflants dont ils profitent durant leurs travaux, quand les scientifiques partent en mission scientifique, ils ne partent pas en vacances ! Les campagnes ne sont pas de tout repos et ils ne sont pas là pour se tourner les pouces. 

 

Limiter l’impact sur l’environnement

Avant de partir en mer, l’équipe de recherche doit monter un dossier de campagne pour obtenir l’autorisation du Gouvernement et de l’Etat. Ce dossier est instruit et, dans la très grande majorité des cas, validé. « Il s’agit pour nous de vérifier les travaux qui seront effectués dans le parc afin de limiter leur impact sur l’environnement et éviter que n’importe quoi soit fait n’importe où », précise Morgane Reix-Tronquet. Avant le départ, une convention est signée entre l’organisme scientifique et le Gouvernement pour mettre à plat le détail des travaux effectués et assurer le rendu des données et résultats de l’étude. Un arrêté précise ce qui est autorisé ou non durant la campagne de recherche. « Les chercheurs doivent justifier de la pertinence des lieux choisis, des espèces prélevées, de leur nombre etc. », ajoute-t-elle. Chaque détail est ainsi passé à la loupe et rien n’est laissé au hasard. 

 

Des missions variées et nombreuses

Depuis 2014, plus de 70 missions ont eu lieu dans le parc. Ce sont pour beaucoup des missions calédoniennes et françaises telles que les missions de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Nouméa, Maracas sur les mammifères marins, CORIS sur les oiseaux, pour n’en citer que deux ou, depuis 40 ans, les missions Tropical Deep-Sea Benthos du Muséum national d’histoire naturelle qui partent à la découverte des profondeurs marines des îles tropicales et, en particulier, en Nouvelle-Calédonie. Le parc naturel de la mer de Corail attire aussi des missions internationales, surtout des campagnes géologiques néo-zélandaises et australiennes. « La Nouvelle-Calédonie fait partie du continent immergé Zealandia dont la Nouvelle-Zélande fait également partie. C’est aussi une zone de subduction récente. D’un point de vue géologique, elle est très intéressante », précise Morgane Reix-Tronquet. « Toutes ces campagnes scientifiques permettent de mieux connaître pour mieux préserver. Ces connaissances nous aident à améliorer la gestion du parc », conclut la chargée de la science du parc, qui embarque justement à bord de l’Amborella pour une mission de 17 jours. 

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